enfance - 2 -

Un peu plus tard j'accédais à une classe supérieure, d'une timidité maladive, j'avais la larme facile et le professeur, ah oui j'ai oublié de vous dire que j'étais dans une école catholique  l'école ste barbe, donc le professeur en question était un frère et en soutane mar plij (s'il vous plait) ils avaient tous un surnom, il y avait frère souris, celui là rappliquait toujours ou on ne l'attendait pas, des tous petits yeux derrière de toute petite lunette ronde, la soutane retroussée il vous courait derrière et vous rattrapait toujours et vous tirait l'oreille a vous la décoller, et puis il y avait aussi frère pied bot qui ne laçait jamais son brodequin et qui pour son malheur avait toujours tendance à vouloir botter le cul de ses élèves, il suffisait de prévoir le coup et au moment du balancement du pied, faire un pas en avant et le pauvre brodequin traversait la classe sous les fous rires des élèves, une fois il est même passé par la fenètre ouverte sous les ovations d'un public averti.
Je disais donc que j'avais la larme facile et lors des interrogations j'étais complétement stressé je ne pouvais sortir un mot, les larmes aux yeux j'étais statufié, le frère machin ne trouva rien de mieux que de me dire que j'étais une marie madeleine ce la classe repris en coeur, éffondré pleurant de plus belle je ne savais plus ou me mettre, le chahut terminé, le prof réitéra sa question et: votre réponse madeleine: nouveau fou rire de la classe, il y eu un silence et la réponse fusa: si je suis une madeleine, mon cher frère vous êtes un grand con: de nouveau le silence régna quelque seconde puis il y eu des sifflets et des applaudissements, le cher frère passa par toutes les couleurs et finalement blanc comme un linge me fit ramasser livres et cahiers et je fus mis à la porte pour trois jours. Le problème ne se renouvela plus à partir de ce jour. Ces trois jours je les passais à la maison avec interdiction de sortir, étant sous la surveillance de maman je ne me risquais pas à outrepasser les ordres. Comme punition je me devais de lire "les quatre évangiles" au bout de quelque temps de cette lecture, je me délectais en imaginant tous ces personnages venus d'un autre monde que le nôtre.
A cette époque le jour de congé était le jeudi, la veille en fin d'aprés midi on nous emmenaient bien sagement en rang par trois vers l'église pour nous confesser, avec mes trois copains nous restions en arriére du cortège et dés que nous arrivions à la hauteur des "moguerous" nous filions à l'anglaise pour rejoindre le couvent des capucins  ou nous demandions a être confessés plus par notre éducation que par conviction religieuse, et puis chez les curés il y avait la morale et la pénitence, alors que chez les capucins qui nous connaissaient bien et qui ne se leurrait pas sur nos péchés, liste bien établie à l'avance et que nous échangions pour ne pas répéter la même chose à chaque fois, ils nous pardonnaient tout en bloc et nous étions invités à la visite du figuier ou du verger et suivant l'époque nous avions droit à la miellerie.

a suivre                                ulysse
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